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Accueil > Monstres en Barœul > Rhumbs avec les Brunehilde

Frédéric Forte a proposé la forme du rhumb, un poème dont chaque vers est écrit en regardant une direction de la rose des vents (potentiellement jusqu’à 32, ici seulement 4), où la longueur de chaque vers est proportionnelle à la distance qui nous sépare de l’objet observé.

Fort de Mons

une barrière dégommée à côté du grand fort des dealers
les tours comme les Dalton, le temps magnifique ensoleille le parking blindé
les voitures colorées sont toutes illuminées
tour-cheminée surplombant la pyramide

une barrière défoncée, des immeubles, un grand poteau, des arbres en forme de brocoli
une pyramide cachant des secrets, une très grande cheminée qui crée des nuages
des immeubles du plus grand au plus petit, un arbre en forme de bouquet de fleurs
un grand rond-point, un arbre mort, plusieurs voitures de marques du plus riche au plus pauvre

je vois de grands arbres qui verdoient au brillant soleil
des monstres en briques
je vois des lampadaires qui encombrent cette belle végétation et des voitures
des immeubles qui gâchent la vue

très loin sont les enfants qui lisent des livres paisiblement
la vente aux enchères par Nissan est ouverte à tout le monde
l’Égypte est là
les gens vaquent à leurs occupations

un fort éclairé dont s’échappent des airs de piano doux
un début de forêt
un immeuble caché par les arbres
une ombre blanche se dessine dans le ciel bleu en satin soyeux

arbres hauts qui cachent le fort de Mons avec pollution
statuettes devant une pyramide
début de Villeneuve d’Ascq et grand immeuble et Nissan marque de voiture
un parking rempli de voitures moches

des arbres dans les coins il y en a quelques uns
des arbres de la végétation un beau rond-point des voitures plein de couleurs
des briques statues chelou des bâtiments éclatés que j’aimerais faire péter

une grande pyramide égyptienne non-identifiée
un nuage cachant le soleil et une voiture blanche s’envolant
l’herbe qui verdoie un poteau qui brille de mille feux
la vie est belle

des panneaux des voitures des arbres la route un passage piéton
ce parking des bâtiments avec les arbres
des pyramides des lions
je vois l’endroit que je prends pour aller chez ma tante Fatima

une pyramide un caméra une maison électrique un désert un lampadaire un quartier un garage Nissan une plaque Villeneuve d’Ascq des arbres un panneau sens interdit la cité des voitures


Aux tours jumelles, 2 rue du 11 novembre 1918

au nord, la végétation verdoie
à l’est, route à perte de vue et des voitures
sud : deux arbres essayant de cacher des maisons
ouest : arbre flouté par image non terminée

panneau publicitaire, bagnole, petit paradis
une dame entre avec ses poubelles dans un passage souterrain secret
des sapins jumeaux tout verts, des maisons derrière
un arbre flouté avec des fleurs au pied

il trône deux tours jumelles siamoises
à perte de vue on voit l’horizon, bâtiments, gens de la street
voitures blanches végétation verte poubelles grises plein de couleurs
plein de goudron mais la végétation fait sa rébellion

des arbres en forme de papillon
de la végétation sur le trottoir et la route infinie
un fil et des oiseaux au dessus du vide
il ne fait pas beau, pas un chat

je vois un grand appartement où j’ai fait une mission avec Mohamed
je vois la rue où j’ai failli me faire écraser par une mobylette
je vois des arbres avec l’herbe et des maisons