Poèmes sur instructions de la 6e Chihiro

Des fleurs, des tombes, des couleurs
parc mort
à minuit pile au cimetière
sortir des tombes
horriblement
comme dans aucun autre cimetière

Des fleurs, une ancienne arène, un endroit sombre et caché
livré à l’abandon
sans mouvement
observer
mystérieusement
comme dans une forêt inconnue

Un immeuble ancien
un fantôme de verre
devant un bâtiment noir
attaque les gens terrifiés
violemment
comme un lion affamé

Tours jumelles blanches et grises
un soir d’été
d’une façon déprimante
mettre le feu
toujours
comme un corps en crémation

Arbres sur les toits, feuilles mortes
un soir d’hiver
dans un parking vide
un homme en habit sombre avec un chapeau
avance
obstinément
comme un renard guette sa proie

Des portes nombreuses, des moisissures et des fissures, de la mousse et de l’humidité, de la saleté, la fraîcheur, un trou et un couloir sombre
odeur de pourriture
très tard
frissonner
toujours
comme jamais

Un chemin long et sombre, des rats morts, de la verdure, une lumière buguée
les microbes des égouts
sous nos pieds
se déplacent
délicatement
comme des limaces

Un miroir sombre sans reflet
pavés de verre
sous une tour
rentrer
gravement
comme une lame de démon discrètement plantée dans ton cœur

Un restaurant abandonné envahi par les lierres
l’ombre d’un tueur
une nuit de pleine lune terrifiante
trembler
bravement
comme de la gelée de barbare