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Accueil > Monstres en Barœul > Streetview poems avec les 6e Arrietty

Un poème collectif écrit à partir de vues de Google Streeview.

Rue de Provence
j’ai roulé pour faire des plantations
j’ai dû marcher pour rentrer
je suis restée dormir dehors car ma porte est coincée
j’ai peur de me faire dévorer.

Rue de Provence
le calme s’installe pendant que les voitures passent dans la rue interdite.

Rue de Provence
immeuble entourés de feuilles mortes
égouts géants remplis de monstres
voilà pourquoi se trouvent des panneaux attention danger
la rue est remplie d’herbe et non de béton.

Rue de Provence
après avoir fini l’école
grand-mère et moi avons mangé notre goûter
puis nous sommes partis jouer au football.

Rue de Provence
une rue calme et abandonnée
des enfants viennent y jouer
une psychopathe les torture à l’épinard.

Rue de Provence
des endroits clairs des endroits sombres
comme mon ombre
la verdure et les nuages blancs sont inquiétants.

Rue de Provence
recoins ensoleillés
air plutôt calme
décor urbain
mais verdure toujours là
route abîmée.

Rue de Provence
la moisissure du parking avec les fleurs à deux mètres de la porte de la barre.

Rue de Provence
sombre inquiétude au milieu de la journée
les habitations étroites forment un long couloir.

Rue de Provence
sous les feuilles mortes et la toiture
les mouches la puanteur les égouts pleins d’ordure.

Rue de Provence
personne ne vit
car le soleil est trop chaud
les voitures et même les arbres
fondent.

Rue de Provence
le joli sinistre
de la paix écœurante
inquiétante et froide.

Rue de Provence
Un jardin clos abandonné
derrière le décor d’automne
sous les regards interdits
le rideau se lève.

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